Pédagogie active et numérique : premier bilan

J’étais passé depuis plusieurs années en 100% numérique : utilisation en classe entière du tableau numérique Openboard (OpenSankore) avec ardoise (Wacom) pour être « face aux élèves », utilisation des capsules d’Yvan Monka pour mobiliser les élèves sur les méthodes, utilisation « massive » de Wims en salle informatique.

Points positifs : voir les réactions des élèves, réagir le plus rapidement possible en apportant un complément d’explication (outil Tice ou autre), proposer un entraînement réellement différencié en salle info, avec assistance du prof pour débloquer les incompréhensions.

Points négatifs : je ne bougeais pas assez, le face à la classe constituait en lui-même une source de conflit (bavardages, réaction,…), bref, la classe restait trop passive, une bonne partie du temps de classe avait une efficacité pédagogique très basse.

Le passage en classe active a, comme espéré, fait bouger les lignes. Et moi en premier 😉

En classe, présentation des principales notions du cours, à la manière d’une conférence, en me basant sur la carte heuristique du chapitre, puis travail en groupes de 4 (un retournement de tables, bruit et temps perdu). Je suis alors en permanence à tourner entre les tables, apportant assistance sur blocage ou encouragements.

Les élèves sont poussés à apprendre « sans prof » au travers des livres (papier ou numériques), au travers des capsules (facultatives, prises en compte dans des qcm sur Pronote uniquement pour amélioration de la moyenne), au travers (en seconde uniquement) des DS Wims mis en mode simulation plusieurs jours avant la passation, et ça marche, pour l’heure avec 80% des élèves au moins, l’objectif à court terme étant de ne laisser aucun élève de côté.

Côté boulot, un bon travail préparatoire (ce site en témoigne) mais méthodique (les tâches sont les mêmes d’un chapitre à l’autre : carte heuristique avec liens sur les capsules, feuille d’exercices, liens sur les cours, présentation du chapitre, qcm sur quelques capsules) donc qui n’est pas source de stress, une activité personnelle importante en classe (c’est bon pour la santé du prof) et des cours en classe entière qui se déroulent sans réel problème, avec une bonne (voire très bonne) participation des élèves : efficacité pédagogique haute.

En début d’année, trois rencontres parents-profs avec à chaque rencontre des parents inquiets (c’est compréhensible pour une pédagogie, hélas, inhabituelle) de « l’absence de cours », de très rares insistant dans leur désapprobation et refus de confiance malgré les explications. La présence, en appui, de mon chef d’établissement, en 1S, a été précieuse pour montrer que je n’agis pas en franc-tireur mais au vu et au su de tous.

Un collègue de math (nous partageons le travail sur la 1S), une collègue de SES (nous avons la même terminale) travaillent aussi en classe active. En conseil d’enseignement, mes collègues de math formulaient des craintes sur les réactions des parents : que dire d’autre sinon qu’il est préférable d’être bien au clair dans sa pédagogie… mais n’est-ce pas le cas en toute circonstance ?

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