Nos cartes niveau première

Un travail en commun d’Hervé Chastand et de Jean-Pierre Gerbal avec un atelier aux journées APMEP de Bordeaux 2018.

Second Degré

Colinéarité

Suites numériques

Fonctions de référence

Suites arithmétiques et géométriques

Trigonométrie 1

Nombre dérivé

Variable aléatoire discrète

Suites numériques : variations et limites

Produit scalaire

Dérivation : variations

Dérivation des polynômes (ST2S, STMG)

Dérivation des polynômes et quotients (ES, S)

Loi binomiale

Applications du produit scalaire

Échantillonnage, estimation

Exposé de début d’année

Pourquoi ?
L’observation nous montre que les élèves sont trop peu actifs en classe entière. Les mettre en activité, c’est “rentabiliser” leur temps scolaire au profit de leur apprentissage.

Comment ?
1) Les notions et méthodes de chaque chapitre du cours sont présentées de la manière la plus illustrée possible (outils mathématiques, images,…), à la façon d’une conférence vivante. Les cours de référence disponibles sont nombreux (et proposés en lien).
2) Pour chaque chapitre, les élèves consultent une carte mentale qui leur décrit l’apprentissage et donne des liens vers des capsules vidéo (courtes) expliquant les méthodes, des Qcm (évalués dans Pronote) valident le visionnage.
3) En classe entière, les élèves travaillent en groupes sur des feuilles d’exercices et le professeur peut, si nécessaire, revenir sur tout point non assimilé du cours ; il aide les groupes sur leurs difficultés et incompréhensions, les incite à améliorer leurs méthodes de travail.
4) En salle informatique, les élèves  travaillent individuellement les outils numériques et les exercices d’entraînement (des feuilles d’exercices sont proposées sur un site universitaire), le professeur décèle et répare les incompréhensions.
5) En autonomie (domicile, CDI,…) les élèves peuvent travailler les exercices, revoir le cours, les méthodes, le professeur répond aux questions posées par courriel.

En complément :
mon itinéraire vers la classe numérique active
le CV du prof
– une carte bureau numérique
– une carte du côté des élèves
– une carte du travail de groupe

Premier bilan

Mon travail pour un chapitre

Transition du 100 % numérique vers la classe inversée

Passé en 100 % numérique depuis plusieurs années, j’écris sur une ardoise (Wacom Pen & Touch, n’est plus vendue)   face aux élèves et mon tableau numérique (Uniboard puis OpenSankore puis OpenBoard) est projeté derrière moi, je trouvais que mes élèves restaient trop longtemps passifs pendant mes cours… ce qui menait à des bavardages non productifs.

À la suite du Congrès Clic2015, j’ai décidé de passer en « classe inversée » à la rentrée 2015 avec mes trois classes : seconde, première S et terminale ES. L’un de mes collègues, en 1S, s’est joint et nous avons travaillé en binôme.

Comment je travaille un chapitre.

Je commence par une (re)lecture du programme (Boen) pour bien cibler les points à travailler que je traduis sous forme de carte mentale. En début de chapitre, je construis ma présentation des notions nouvelles à partir de la carte mentale avec, si possible, un complément visuel (GeoGebra, diaporama).

Puis je visionne les capsules de maths et tiques afin de mettre certaines en lien sur la carte mentale et de créer une séquence Qcm sur l’Ent du lycée (Pronote) pour inciter les élèves à visionner une ou deux capsules.

Je passe alors à la préparation de la feuille d’exercices, issue en seconde et première de l’ouvrage libre de Sésamath, avec des rappels de définitions et propriétés.

Je peux maintenant transférer carte et feuilles sur la page Mathazay.fr du chapitre et insérer des liens vers les bonnes pages des ouvrages de références (AfterClasse, Kartable, Sésamath…).

Pour terminer, je prépare la feuille Wims d’entraînement assisté (avec moi en salle informatique) ou autonome (mais je réponds par courriel à toute demande). Ces feuilles sont à la base d’une réelle différenciation du travail : chaque élève travaille les exercices à son rythme et peut solliciter des explications personnalisées.

Enfin, le plus tôt possible, je prépare l’évaluation (une par quinzaine en 1S), toujours fondée sur les exercices corrigés en classe ou sur ceux de la feuille Wims. Si nécessaire, j’éclaircis la liste afin de pousser les élèves à réviser sur ce qui me paraît le plus important.

En classe, la présentation est frontale, tout comme les corrections d’exercices (et éventuellement rappels de définitions, propriétés, etc). J’alterne donc ces moments frontaux avec les moments en ilôts, au gré des nécessités, dans la recherche de l’efficacité de notre temps scolaire.

Tout ce que j’écris au tableau numérique (avec OpenBoard) est enregistré et déposé le jour même sur le cahier de textes (en pdf).

Donc, sauf ce qui est oral, tout mon travail reste accessible et contrôlable par tous…

Et l’avenir

Il ne m’appartient plus de progresser dans ma pratique de classe… mais il est clair que si j’avais continué, j’aurais tenté des techniques pour rendre la classe plus interactive. Cela écrit, cette année m’a semblé être celle du meilleur rendement du temps scolaire et d’un maximum de points de cours travaillés. J’ai aussi constaté que l’apprentissage entre pairs progressait, que les élèves étaient plus sensibles en cours d’année au rappels sur le niveau de bruit.

Le travail en ilôts, fondement de la classe inversée, m’apparaît comme une absolue nécessité pour tous, chacun pouvant au gré de sa construction de cours en déterminer la place, sans aucun dogmatisme : comme le soulignait P Meirieu en 1999, le travail en groupe contribue à la socialisation des élèves.